Le Lapin dévoreur

Cette année, je vis en colocation avec 2 autres personnes.
Ce n’est pas ma première expérience de colocation, mais la précédente était avec ma sœur, alors ça ne compte pas vraiment. On pouvait se taper tranquillou, m’voyez.
Il a donc fallu apprendre à trouver cet équilibre, qui se passe plutôt bien pour l’instant.
Sauf qu’on est pas vraiment trois, plutôt 4 en fait.
Parce qu’on a un lapin, qui s’appelle Chanel (Nounou pour les intimes.)

Lapin - Copie (3)
Quand je suis arrivée, je me suis dit « Ohhh, un lapin dans une cage, peu importe, tant que c’est pas un chat !« 
Parce que non, je ne supporte pas les chats, les chiens, ni les poneys.
Les chatons non plus.
Et oui,je sais, je suis une fille qui aime les trucs mignons, à la base, mais que voulez-vous.
Les hamsters resteront mon premier amour.

Après, j’ai découvert la dure réalité de la vie : un lapin, ça peut sortir de la cage.
Je n’ai rien contre les lapins, ou les bébés lapinous, notez.

Lapinous
Je l’ai caressé, ou tenté plus exactement, mais rien à faire : mordre mes doigts est beaucoup plus intéressant.
La porte de chambre est son endroit favori pour lâcher un petit jet de pipi.
Quand des gens viennent me voir, tout se passe bien.
Hier, j’ai découvert avec consternation que le cuir de mes chaussures est son aliment préféré.

Bref, je crois que notre lapin ne m’aime pas.
Mais je n’abandonnerais pas, oh non.

 

 

 

Le Métro de la Joie

Depuis un mois, j’ai investi dans une magnifique carte en papier glacé me permettant un accès illimité au transports de la métropole, et en particulier son métro.
Grande fut ma joie de l’inaugurer, et de retrouver enfin « mon » métro, après 2 ans dans une ville qui ne connaissait que les bus. Et les bus, comme tu le sait déjà, c’est le mal :

Le Bus(tu vas devoir cliquer dessus pour agrandir…)

En règle général, j’apprécie les transports en communs parce qu’ils permettent d’avoir un aperçu de la population qui nous entoure, et ma passion sociologique est amplement satisfaite.
Hier, un jeune homme est rentré, à léché la porte vitrée, et puis s’est assis, satisfait.
Aujourd’hui, j’ai me suis a moitié assise sur un résidu de liquide jaune qui flottait sur un siège. (C’était de la Bière, Dieu merci, de LA BIÈRE.) et le wagon a cotisé en mouchoirs pour que la catastrophe ne se reproduise point.
Après un monsieur s’est assis sur les mouchoirs humides sans piper mots, je n’ai pas eu la fin de cette histoire.
Il y a un mois, mon ami Quentin, tout aussi féru de sociologie (il l’étudie pour de vrai, lui) m’a appris 2 faits majeurs concernant le métro lillois :
1) Il y a dix ans (c’est pour ça qu’il est un peu moche et sale), c’était le plus dense de France malgré ses 2 uniques lignes, puisqu’elles sont très longues et qu’on attend seulement 2 minutes entre chaque métro. Paris est à 4 minutes ! (mwahahah.)
A côté, les tramways et leurs 7 minutes sont des petits joueurs, et ne parlons même pas des bus.
2) Le pourquoi du « les gens font tous des têtes déprimantes » :

  • Le sol est fait du même lino bleuâtre que les Chambres du Crous et des HLM.
  • La lumière est lente.
    Oui, tu as bien lu. La lumière est lente. Oui, c’est possible. Et c’est déprimant. Le charmant monsieur qui s’est avéré être un électricien de métier et nous écoutait avec attention a confirmé ce fait. (Il y avait des explications détaillées, mais c’était notre arrêt, et j’ai oublié.)

Oui, le métro est un espace ou tout le monde entend vos conversations.
Et parfois s’y invite ! 😉
C’est de ce constat réalisé par 5 jeunes un jour dans le métro parisien, qui ont passé un chouette moment sans se connaitre, que sont nés « Les p’tits Cafés du Métro«  créés par Geoffrey et Lorine.
Ils arpentent la ligne 1 du métro parisien depuis plusieurs mois, thermos de café et gobelets en main, afin de proposer un moment d’échange convivial et totalement gratuit aux passagers.
Ils ont depuis proposés aux gens qui le souhaitaient de les rejoindre !
J’vous l’avaient bien dit, que les Bisounours existaient.
Le mois dernier, une levée de fond a été réalisée afin de pouvoir distribuer des gâteaux en plus du gobelet de boisson chaude, journée qui a été réussie avec succès et nommée « Sweet Party« .

Lorine étant revenue sur Lille, elle a lancée la semaine dernière le concept -mais quelle bonne idée- dans notre métro Lillois, sur la ligne jaune (si toi aussi tu te repères aux couleurs et pas au numéro, sinon c’est la 1 😉 )
Lillois, Lilloises, c’est tout les lundis à 8h30 à République/ Beaux-Arts 🙂
Et c’est mon arrêt préféré en plus.

Café Metro

Et sur ce, des bisous aux chocolat.

 

Le Pouvoir du croissant

Le mois de Janvier, c’est dur.
Il fait noir le matin, noir le soir, il pleut, il crachine, on te promet de la neige, mais y’en à jamais, le temps des cadeaux est fini, et c’est les soldes mais le rayon lingerie des Galeries Lafayette à fermé, et y’aura du monde, trop de monde, de toute façon, et la foule c’est insupportable.
La reprise  des soupes en boite et des coquillettes est loin d’égaler les tourtes et les brioches de ta grand’mère, tout au plus quelques papillotes subsistent au fond d’un bol, réjouissent ton œil et ton palais quelques brèves secondes.
Il faut se remettre à travailler pour de bon, il faudrait un chouette article de blog, mais l’inspiration a pris à son tour des vacances.
Et puis David Bowie est mort à 69 ans d’un cancer.
Et puis encore Alan Rickman, ça commence à être fatiguant,
Sylvester Stallone a aussi 69 ans, mais on espère qu’il survivra jusqu’en février, au moins.

Au milieu de ce mois morose et humide, subsiste une petite enclave bénie,
pleine de chaleur et de douceur absolue, résistant encore et toujours à l’envahisseur:

Boulangerie

Il y a les réguliers, qui savent ce qu’ils veulent, et qui ont la monnaie exacte.
Il y a ceux qui sont de passage, et retiennent l’adresse.
Il y a celui qui demande une baguette, et puis tiens, un croissant. Oh, et pourquoi pas un merveilleux ? Non, pas  celui-là, l’autre, il a l’air plus sympa. Et, oh, ce pain aux céréales là-bas ?! Pourquoi les croissants sont si petits ? Mettez-en deux.
Il y a ceux qui prennent leur temps, et ceux qui vont vite.
Il y a les extravertis, et les mystérieux,
Il y a les petits, et les grands.
Et il y a moi, qui suis passée de l’autre côté du comptoir.

Vos yeux brillants et vos sourires valent tout l’or du monde.
Même vos râleries parce que je me suis trompée sur la monnaie, ou parce qu’on accepte pas la carte bleue.
Mes mains ont changés de papier, elles ouvrent, ferment, et ornent d’un ruban des boites de gâteaux pâtissiers, et ma tête songe à l’instant où vous mordrez dedans, engendrant ces précieuses secondes de délices.
Le soir, je sors en serrant contre moi une baguette encore chaude,
et je sais que malgré tout ce qui nous arrive,
Personne n’est triste en sortant d’une boulangerie.

viennoiseries

Au plaisir de vous rencontrer,
Les croissants sont encore chauds.  🙂