C’est Urgent.

Ces derniers temps, j’ai eu un peu de mal à m’inspirer, à dessiner, et à vous écrire.
Parce qu’il se passe pleins de choses compliquées dans ma vie actuelle, qui me prennent l’essentiel de mon temps et de ma patience.
« Eh, justement, dessine, ça te détendra ! »
Je n’oublie pas.
Et aujourd’hui, plus que jamais.

Mais Vendredi dernier, et le samedi qui a suivi, alors que les nouvelles déferlaient à la radio, à la télé, et inondaient les réseaux sociaux, qui ont pris un visage tricolore a une vitesse hallucinante, mon premier réflexe n’a pas été de changer de photo de profil, ni de commenter.
Parce que je n’avais pas de mots pour exprimer ce que je ressentais.
Parce que rien ne pouvait exprimer ça.
En ces instants où la haine et la violence envahissent notre horizon, je n’ai eu qu’un seul réflexe, une seule évidence :
vous redire tout mon amour.

Parce qu’il est urgent de s’aimer,
Dans un monde ou dire simplement « Je t’aime » fait peur.
Parce qu’on a l’impression que ça nous oblige, que ça nous enchaine, que ça nous responsabilise, que ça nous engage. Mais l’Amour est tout ce qu’il y a de plus libre et de plus gratuit en ce monde,
N’ayez pas peur d’aimer,
N’ayez pas peur de le dire,
N’ayez pas peur de le montrer.

Souriez-vous,
Embrassez-vous,
Enlacez-vous,
Respirez-vous,
Rencontrez-vous.

« L’amour consiste à ouvrir des portes et des fenêtres, pas à bâtir des prisons. »
-Pierre Bottero-

Je vous aime,
ou que vous soyez, quoi que vous fassiez.

Peace
« When the power of love overcomes the love of power… the world will know peace. » – Jimi Hendrix (1967)

 

PS : Et je relance la neige… parce qu’elle réussi a tout adoucir. ♥

 

Mais où est passée la Cassonade ?

L’autre jour, je vous parlais avec passion des Mogettes.

Il est vrai qu’il y a pleins de produits alimentaires étonnants qui existent, surtout aujourd’hui.
Pourquoi ? Parce que la cuisine, c’est de la Chimie et que si la science se développe… Eh bien, la Cuisine aussi ! 😀
Ceci dit, tout n’est pas forcément « nouveau » : une partie des produits novateurs provient effectivement de nouvelles créations de produits, une autre part provient de l’internationalisation du commerce, qui est de plus en plus importante, et enfin, des produits qu’on avait un peu oubliés. (Comme les Mogettes) et qui sont plus ou moins revalorisés suivant la mode en cours.

Dans cette catégorie des oubliés, il y a LA CASSONADE.

C’est quoi, la Cassonade ?
(Si tu le sais déjà, tu peux passer ce petit schéma, mais comme j’ai transpiré dessus et qu’il est assez chouette, je te conseille quand même de le regarder, bisou.)
Le Sucre
Pour moi, la cassonade a le goût délicieux des vacances chez ma grand-mère.
Il y a souvent des yaourts natures dans lesquels vous pouvez mettre pleins de choses comme de la confiture (maison) du sucre blanc, du miel (maison) ou… de la cassonade.
Ce sucre roux aux gros grains translucides, à la couleur du caramel, qui croque et crisse sous la dent, aux arômes délicats de vanille et de rhum.
On en avait pas chez nous, ni à la cantine, donc c’était le petit bonheur des week-ends et jours fériés.
Après, on est partis un peu loin, alors c’est devenu le petit bonheur une ou deux fois l’an.
Un petit bonheur oublié.

L’un des aspects qui m’a le plus frappé dans mon début de vie étudiante, c’est que si vous faites vos propres courses, vous pouvez donc choisir exclusivement ce dont vous avez envie.
Au début, une petite voix au fond de vous hurle bien évidemment d’acheter des fruits et des légumes, enfin quand même un peu, de toute façon après 2 ans d’études, ce sera aussi attirant que les pâtes, et tu auras fait une overdose de Kebabs, donc pas de panique.

C’est ainsi que je me suis amusée à racheter pleins de choses assez sympa que je n’avais plus mangé depuis longtemps, et un jour de crêpes, je suis retombée au détour d’un rayon sur… La Cassonade.

Et tout à coup, ma tête a réalisé que je pouvais en acheter et en manger.
Juste comme ça.
Parce que c’était bon, que j’aimais ça, et que je n’avais aucune maladie rare au nom barbare qui m’en empêchait.

A tous les amoureux de la Cassonade, et autres produits étranges oubliés au fond de nos mémoires.

 

Douceur angevine

« Plus mon Loire Gaulois, que le Tibre Latin,
Plus mon petit Lyré, que le mont Palatin,
Et plus que l’air marin la douceur Angevine »
-Joachim du Bellay, Regrets, XXXI-

Ma tête a fredonné ces quelques rimes par le plus grand des hasards au cours de l’été, -un reste de mes cours de musiques du collège mêlés a ceux du français-, faisant écho à la phrase que venait de prononcer le prêtre de la petite église de St Médard, en Charente, dont nous occupions un banc de bois avec mon amie, profitant de la fraicheur dispensée par ses épais murs de pierres en cette soirée d’Août.
Venu nous serrer aimablement la main, et nous dire bonjour, il s’est enquis de nos origines, curieux surement de savoir d’où provenait cette jeunesse, inhabituelle dans ce paisible coin de pays.

On aurait volontiers dit qu’on était du pays, puisqu’on y est nées, mais ce jour-là, nous n’étions que des touristes, dans les yeux de cet autochtone.
Si ma réponse évoquant la région lyonnaise a laissé ce brave homme totalement impassible, ce qui m’a certes vexée, parce qu’on a quand même du rouge et du saucisson, son visage s’est littéralement fendu d’un gigantesque sourire extatique a l’évocation du pays de la Loire qui a suivi :
« Ahhh, la douceur angevine…. Ah, la douceur angevine…douceur angevine ! »
D’après mon amie, c’est une réaction assez classique : Du Bellay a encore de beaux jours devant lui, apriori.

J’ai donc cassée ma tirelire, durant ces jours post-examens à attendre mes résultats, pour rejoindre la douceur angevine, alors que le froid polaire enveloppait déjà le grand Nord de ses bras glacés.

Voyages

(Même si en vrai, c’est plutôt ça, et vive les pulls en laine 🙂

Froid

On  est allées pendre 2 crémaillères, et après on a beaucoup, beaucoup, beaucoup dormi.

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Et puis après c’était fini…

Gare« QUOI ? Elle est DÉJÀ rentrée ? C’est tout ? »

Mais oui 🙁
C’est triste, n’est-ce pas ?

Petite pensée émue au Festival de la Dentelle d’Alençon que j’ai raté de si peu (si peu), dont je compte bien visiter le fameux musée un jour, rêvant de parures qui ne me vêtiront jamais, sans doute.

Baisers a vous !

Les Mogettes

J’ai rencontré les mogettes lors de mon premier stage thérapeutique.
C’était au détour d’un menu, et je me suis dit intérieurement : « Tiens, je ne connais pas ce truc.« 
Je ne savais même pas exactement si c’était un plat ou un aliment, à vrai dire.
Mais je n’avais pas le temps de me pencher dessus plus amplement dans l’instant alors je les ai bien vite oubliées au fin fond de ma mémoire.
Et puis, quelques jours plus tard, la cadre de santé du service, dans un accès d’agacement assez expressif, a émis un réquisitoire contre la place des fameuses mogettes dans ces fameux menus, je ne sais plus exactement pour quelles hautes raisons, mais il fallait s’occuper de ces mogettes.
Et je ne savais toujours pas ce que c’était.
Et puis je suis passé a autre chose, trop vite, et je les ai encore oubliées.

Pauvre mogettes, me direz-vous, qu’on elles donc fait pour mériter un tel traitement ?!

L’un des aspects de la pratique diététique, c’est de se tenir au courant.
De s’informer, constamment, parce qu’il y a des milliers de produits qui circulent, dans le monde entier, et qu’on est loin de les connaître tous. Mais le diététicien parfait se devrait de les connaître tous.Perle de Lait
Pour deviner que le « yaourt, un peu blanc, vous savez, tout carré, hyper bon et tout doux » de votre patient, c’est un Perle de Lait, qui d’ailleurs n’est même pas un yaourt, biologiquement parlant.
Eh oui.
J’ai rencontré ce problème épineux dès ma deuxième prise en charge : c’était une patiente turque. Elle parlait relativement bien français, ce qui n’a posé aucun problème de compréhension, le seul point qui me titillait un peu, c’était qu’elle mangeait pas mal de trucs dont j’ignorais totalement l’existence.
Eh oui.
On apprend des tas de choses très chouette sur la bonne bouffe de chez nous en cours, mais on apprend pas la version internationale. (En même temps, notre diplôme n’est pas reconnu ailleurs…) Et dans nos hôpitaux, il y a plein de gens qui viennent de partout, et qui mangent des trucs de partout.
J’ai donc poliment hoché la tête poliment et noté avec un orthographe plus ou moins douteux toutes ces choses étranges, et après je suis allée demander a Google.Magazine
Il faut pas se leurrer, ça arrive même avec le franchouillard de base, qui aura lu (le malheureux !) au détour d’un magazine de comptoir que « faire une cure de feuille de rabougrier détoxifie votre corps, résultats fou en 5 jours !!! » et que franchement, on se demande où les rédacteurs sont allés cherche ce rabougrier. (très loin, sans aucun doute, parce que l’ignorance fait vendre)

Et ces fameuses mogettes, où en étions-nous ?
Eh bien, par manque de temps, j’ai nourri mon ignorance pendant un certain temps, et elles sont réapparues par le plus grand des hasards.CASHEL VALLEY BAKED BEANS-500x500
Lors de mon passage en Écosse, en février dernier, j’ai gouté à toutes les spécialités locales qui s’offrait à moi, que ce soit dans les pubs ou les menus de l’étudiant local.
J’ai donc pu entrevoir les délices culinaires du LIDL écossais (oh, ces gaufrettes rose barbie ♥) et notamment ce que mangeais régulièrement mon ami, à savoir des petites conserves de haricots blancs, pré-cuisinés a la sauce tomate sucrée. (=Baked beans pour les intimes)
Et c’était un peu LA conserve, quoi : le coloc lettonien en avait, surement l’allemande et le portugais aussi, caché dans un coin du placard, pour pallier a toute éventualité.
C’était un peu leur saucisse-lentilles de secours.
J’en ai mangé deux fois, et c’était pas si mauvais, croyez le ou non.
(Et Dieu seul sait a quel point je déteste les haricots blancs)IMAG0366

Un jour, en faisant mes courses en France, je remplumais ma réserve de conserves lorsque j’ai décidé par amusement de rechercher s’il existait une version française de ces petits haricots sauce tomate. (En notant au passage que le cassoulet William Saurin est bien mitonné dans notre région, oui oui, il ne l’est pas partout, sachez-le.)
Et là..
DES MOGETTES.
C’était des Mogettes ! Qui sont en réalité une race particulière de haricots blancs 🙂
Mogettes

En espérant vous avoir éclairé sur mes motivations a passer un temps infini dans les supermarchés.
(Envoyez moi faire les courses, oh ouiiiii.)
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